Régression métaphorique et hypnose

photo credit: Jason A. Samfield via photopin cc
Il y a quelques temps, je vous expliquais les bienfaits de la régression en âge. En effet, retrouver l’élément déclencheur d’un comportement ou d’une angoisse peut s’avérer être très constructif et extrêmement libérateur.
Mais parfois, il est difficile de se « rappeler ». Soit parce que le souvenir est trop perturbant, soit parce qu’il n’y a finalement rien de bien concret à découvrir pour le moment. C’est pourquoi j’aime beaucoup travailler avec les régressions métaphoriques. Mais tout d’abord, qu’est-ce que c’est?
Certaines personnes parlent de régressions en vies antérieures. Personnellement, dans un contexte thérapeutique, je ne vois pas l’intérêt de débattre de la possibilité de la réincarnation. C’est une croyance qui est libre à chacun et de toute façon je n’irai jamais vérifier si les faits. Ce qui m’intéresse c’est ce que la régression vous apporte comme compréhensions et clés pour avancer. C’est pourquoi je préfère le terme régression métaphorique car cette approche s’adresse à tout le monde, que l’on croit ou non à la réincarnation.
Une régression métaphorique permet de mieux comprendre un problème en l’examinant à travers une autre histoire que la notre. Un peu comme dans un rêve ou au cinéma.
Comme notre subconscient « filtre » et ne laisse passer que les informations que nous sommes capable de gérer, il arrive qu’il bloque tout : rien ne passe, aucun souvenir. Il y a plusieurs explications à cela.
Peut-être que nous ne sommes simplement pas prêts. Par exemple, il est parfois difficile d’admettre que nos parents nous ont fait souffrir, d’une façon ou d’une autre. Ou alors, notre éducation nous a appris que quoi qu’il arrive nos parents sont parfaits : interdiction d’admettre qu’ils aient fait, consciemment ou non, quelque chose de blessant. La victime d’une agression aura aussi peut-être du mal à revivre un événement traumatisant car « affronter» l’agresseur une seconde fois est tout bonnement impossible à ce moment. Bref, notre éducation ou notre vécu fait qu’il est délicat d’aller revivre certains épisodes de notre vie. Une régression métaphorique donne la possibilité de comprendre la situation en la regardant sous un autre angle tout en mettant de la distance : « Ce n’est pas vraiment moi »
Une autre utilisation très efficace des régressions métaphoriques est pour le traitement des phobies et des angoisses. Prenons l’exemple d’une personne qui souffre d’arachnophobie, phobie souvent banalisée mais qui pose problème à bon nombre d’entre-nous. Ici, les araignées sont en général inoffensives et mesurent quelques (bons) millimètres. Et pourtant pour un phobique, ce sont des monstres qui pourraient bondirent sur lui, paralysé à quelques mètres de « ça ». Quoi de plus irrationnel ? Il est parfois très difficile d’exprimer ce que l’on ressent dans un moment de panique. « C’est comme si quoi ? » je demande à mes clients. La régression métaphorique permet de vivre l’expérience avec des paramètres « logiques », une façon d’exprimer son ressenti dans un contexte où la peur est justifiée. C’est un peu le même principe avec la gestion des douleurs, comme les migraines : la régression métaphorique permet de mettre des mots sur les sensations éprouvées.
C’est un magnifique travail de compréhension, d’acceptation et de guérison de l’esprit.
Si vous avez des questions ou souhaitez fixer un rendez-vous, n’hésitez pas à me contacter au 079 935 66 31 ou par mail à l’adresse info@melhypno.ch.
Laisser un commentaire
Participez-vous à la discussion?N'hésitez pas à contribuer!